par Djezzy Lun 29 Juin - 8:41
Notamment, cet article venant du site Oumma ...
Un éclairage sur la conversion à l’Islam de Michael Jackson
Dans le flot des hommages rendus au légendaire "Roi de la Pop", beaucoup contourneront l’ultime facétie de la star : sa récente conversion à l’Islam. Au point d’altérer les déclarations de ses proches à ce sujet, comme vient de le faire curieusement le New York Times, pourtant réputé pour sa rigueur. Décryptage d’un non-dit qui en dit long.
Depuis la déclaration tonitruante de Nicolas Sarkozy, lundi dernier à Versailles, une chose est sûre : Michael Jackson n’aurait "pas été le bienvenu en France". En effet, le chanteur, un brin pudique, avait des moeurs vestimentaires audacieuses : la burqa figurait ainsi dans sa garde-robe comme une tenue de prédilection pour s’afficher en public, particulièrement lorqu’il se déplacait au Moyen-Orient.
La méga-star planétaire de la pop music, une Burqa fashion victim ? En effet. Dès 2005, alors que la tempête judiciaire relative aux accusations de pédophilie s’estompa, Michael Jackson avait pris l’habitude de s’exiler à Bahreïn, sur les conseils de son frère Jermaine, et d’y déambuler ainsi accoutré. Converti à l’Islam depuis quelques années, Jermaine Jackson, proche de la famille de l’émir local, avait guidé son frère vers ce havre cossu pour lui permettre de se ressourcer.
La rumeur sur la conversion de la star mondiale à la religion islamique courait depuis. Il n’en était visiblement rien à l’époque, même si demeurait la confusion sur les orientations religieuses du chanteur, affilié à l’origine aux Témoins de Jéhovah. Jermaine affirmait pourtant en 2007 son désir de le voir se convertir rapidement, afin qu’il gagne en "paix intérieure".
Quatre ans auparavant, en 2003, durant les préparatifs du procès, c’est aussi Jermaine qui assura sa sécurité physique en faisant appel au mouvement controversé Nation of Islam, lequel délégua ses membres autour de la propriété du chanteur. Dans le registre des fantasmes, un bel exemple de désinformation circulera plus tard sur Internet : une chanson uniquement audible sur le web et intitulée "Give thanks to Allah" sera attribuée au chanteur-paria exilé. A tort puisqu’il s’agissait de Zain Bikha dont la voix est, chose effectivement troublante, similaire à celle de la pop star.
De Neverland à la Mecque
Nul ne peut jauger des ressorts intimes pour lesquels un homme décide un jour de se convertir. Et nul ne saura cerner exactement les raisons qui ont poussé un Californien âgé de 50 ans à proclamer sa nouvelle foi islamique devant un imam lors d’une cérémonie tenue en novembre 2008. Deux collaborateurs, l’un parolier et l’autre producteur, tous deux également convertis, l’auraient conseillé en ce sens, alors qu’ils avaient décelé chez la vedette une "baisse de moral". Michael devint alors Mikaeel.
Jusqu’ici, l’intrigue est cohérente : la tourmente judiciaire, l’exil nécessaire, la découverte progressive d’une autre croyance lors de sa retraite médiatique à Bahreïn, le retour discret au pays, la conversion salvatrice et l’amorce d’une nouvelle tournée triomphale. Quand, soudain son coeur s’est arrêté.
En l’an de grâce -islamique- 1430. Jermaine donna une conférence de presse, retransmise en direct, pour confirmer officiellement la mort de son frère. A la fin d’une déclaration émue, ces mots ponctuèrent l’hommage : "que Allah soit toujours avec toi". Formule rituelle et évidente pour tout musulman pieux donnant ses adieux à un défunt de même confession. Mais le New York Times considéra la parole autrement, transformant le terme "Allah" en l’expression "our love" ("notre amour"), squizzant du coup toute allusion à l’appartenance religieuse de l’icône médiatique.
Problème d’audition ou auto-censure inconsciente de la part du correspondant du prestigieux quotidien ? Quoiqu’il en soit, les prochains jours devraient trancher le débat sur l’identité spirituelle du personnage mythique qu’était devenu Michael Jackson. Le rite funéraire qui lui sera appliqué confirmera -ou non- l’élan mystique du chanteur vers la Mecque.
Plus fort qu’Obama au Caire, un Michael Jackson enterré sous un éloge funèbre teinté d’islamité serait, outre un encouragement au rapprochement des peuples ("we are the world"), un joli pied de nez pour quitter la scène du monde. Le pur produit de la société américaine du spectacle, un renégat au service d’Allah ? Dieu aussi est facétieux.
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